XV de France - Matchs tests

Journal "L'Express"

TOULOUSE - Mêlée dominatrice, touche efficace, envie de percuter, plaquer, arracher le ballon, audace de l'écarter à chaque occasion, le XV de France a franchi un pas en matant les champions du monde sud-africains.

Le Français David Marty, aux prises avec le Sud-Africain Morne Steyn, à Toulouse. En matant les champions du monde 20-13 en test-match vendredi, les Bleus ont franchi un pas, faisant montre d'une mêlée dominatrice, d'une touche efficace, d'une envie de percuter, de plaquer, d'arracher le ballon et ayant l'audace de l'écarter à chaque occasion. (Reuters/Régis Duvignau)

Avec sa modestie de bon aloi, l'entraîneur Marc Lièvremont a certes résisté à toute tentation de triomphalisme après la victoire 20-13 du Stadium de Toulouse.

Il a reconnu que les Springboks étaient "peut-être fatigués après une longue saison ", que des joueurs clefs comme le numéro huit Pierre Spies, le flanker Juan Smith ou le centre Jean de Villiers leur avaient manqué et qu'ils avaient joué à 14 pendant 20 minutes.

Il a parlé de "petite victoire" mais avec un sourire entendu et les quelques bières qu'il a peut-être bues dans la nuit toulousaine ne lui ont certainement pas donné "mal au crâne" comme après d'autres matches dont la défaite 28-13 face à l'Australie de novembre 2008.

Elles n'ont certainement pas non plus éteint la petite lumière qui brillait dans ses yeux à sa sortie de la salle de conférence de presse du Stadium de Toulouse.

Car la victoire qu'a remportée samedi le XV de France est loin d'être "petite", ne serait-ce que parce treize champions du monde de 2007 figuraient sur la feuille de match et parce que les Springboks se présentaient en conquérants après leurs victoires sur les Lions et dans le Tri-Nations cet été.

L'enthousiasme du public toulousain pourtant plus enclin à porter le rouge et le noir que le bleu et à crier "Toulousain, Toulousain" plutôt que "Allez la France" l'a prouvé.

L'ont prouvé aussi l'absence à la conférence de presse du capitaine John Smit, le visage tuméfié du vice-capitaine Victor Matfield, sa sortie pour saignement ainsi que celle de son compère en boucherie de deuxième ligne Bakkies Botha, l'ouverture, par l'entraîneur Peter de Villiers, d'un deuxième front sur le non-respect de l'hymne sud-africain par un improbable chanteur à dreadlocks le prouvent.

"INTELLIGENTS"

Les statistiques du match sont elles aussi parlantes. Elles disent que les Français ont dominé les champions du monde dans tous les compartiments du jeu.

Les Bleus ont eu 58% de la possession du ballon et ont passé 60% du temps dans le camp adverse.

Ils n'ont concédé que six pénalités contre 13, n'ont raté que quatre plaquages sur 57 contre 13 sur 85 du côté des Springboks.

Ils ont fait jeu égal en touche, base de lancement des champions du monde. Ils les ont concassés en mêlée au point d'obtenir dans ce secteur les deux pénalités qui leur ont permis de faire la différence en seconde mi-temps.

A ces chiffres, il faut ajouter qu'ils ont marqué un essai de toute beauté et auraient pu en réussir deux ou trois autres au cours d'une fin de match jouée dans le camp sud-africain.

Qu'ils ont su alterner le jeu entre l'envie d'en découdre de leurs "gros", la réplique au jeu au pied qui a fait la réussite des Springboks depuis 2007 comme elle avait fait celle des Anglais à la Coupe du monde 2003, l'alternance entre attaques vives et temps de patience.

Qu'ils ont enfin fait preuve d'une discipline qui leur a permis de ne pas subir les foudres de l'arbitre Wayne Barnes dans un match à haute tension où les Springboks ont été frappés de deux exclusions temporaires.

"Il va falloir être intelligents. S'il y a des espaces, nous les prendrons", avait dit avant le match Julien Dupuy qui est en train de se révéler en cornac des avants, accélérateur de jeu et buteur digne de confiance.

Le XV de France a ainsi pris date pour les joutes à venir à mi-calendrier entre deux Coupes du monde.

Comme Dupuy qui ne jouait que son quatrième match international, plusieurs jeunes joueurs - Louis Picamoles, Fabien Barcella, François Trinh-Duc, Yann David et Maxime Mermoz - ont marqué leur territoire.

D'autres ont montré qu'ils avaient encore faim comme Lionel Nallet, Imanol Harinordoquy, Damien Traille, Sébastien Chabal, Cédric Heymans.

Marc Lièvremont et ses adjoints Emile Ntamack et Didier Retière disaient avant le combat de Toulouse avoir l'impression d'avoir trouvé un groupe.

"Notre jeu commence à ressembler à quelque chose. C'était une très belle soirée", a ajouté Marc Lièvremont après le match.

Reste à confirmer, samedi prochain contre les coupeurs de tête samoans qui ont fait trembler le Pays de Galles et surtout une semaine plus tard face aux All Blacks déjà épinglés sur leurs terres mais qui s'annoncent autrement armés qu'à Dunedin.

Jean-Paul Couret

Journal "l''equipe"

La victoire de la lucidité

Tombeur de l'Afrique du Sud (20-13), le XV de France a construit son succès dans l'engagement mais également sur ses facultés à rester lucide tout le match. Les Bleus n'ont jamais dégoupillé.

Le pack français et sud-africain en entrée en mêlée(EQ)L'homme du match : Fabien Barcella

«On ne s'attendait pas à les voir souffrir autant». Les Springboks non plus et encore moins John Smit, comprimé mêlée après mêlée par Fabien Barcella. Le pilier biarrot, pupille exorbitée pendant la Marseillaise, a infligé un véritable supplice aux avants sud-africains. Impressionnant au plaquage et dans les mêlées ouvertes, Barcella s'est également exprimé offensivement avec de nombreux relais comme sur l'essai de Vincent Clerc. On retiendra surtout ce déblayage musclé sur Victor Matfield, mis hors-jeu. Le deuxième ligne des Boks ne s'en est jamais relevé.


Le tournant : la 68e minute

Les Springboks auront passé vingt minutes à quatorze en seconde période. Morn Steyn a d'abord payé ses fautes répétées (40e) avant que Ryan Kankowski, en position de hors-jeu, stoppe un enchaînement des Tricolores (68e). Cette infériorité numérique a indéniablement pesé dans le succès des Bleus.


La stat' : 6
Les Français ont construit leur succès dans la discipline. Les Bleus n'ont concédé que six pénalités sur tout le match, contre treize pour les Boks. Julien Dupuy a ainsi converti quatre des six pénalités françaises à proximité des perches. Et comme nous le confiait notre consultant Alain Penaud, l'occupation (60% en faveur des Tricolores) a fait le reste.


Sortie de vestiaire : Harinordoquy

«A la mi-temps on savait qu'on allait revenir dans le match, avouait Imanol Harinordoquy à l'issue de la rencontre. On a pratiquement passé la seconde période à 15 contre 14. On ne s'est pas vraiment senti en danger. C'est un match que l'on devait gagner. Sur quatre-vingt minutes, on ne les a jamais lâchés. Eux non plus. Ils nous ont mis quelques coups (sourire). Mais ça vraiment été la guerre. Dans les moments chauds, on a fait preuve de sang-froid. On a su éviter les fautes bêtes. On aurait pu dégoupiller mais on a su rester lucides. On n'a pas attendu qu'ils nous donnent le premier coup.»

Vincent PERE-LAHAILLE

Belle victoire 43 à 5 et superbe match des français face aux Samoans...

bravo la france!!!!!

jai rater le match aujourdhui mais la semaine prochaine vais pas le louper!!

ué!!!! enfin on doit traverser la ville pour y acceder! lol

Froggy a écrit:

supernany a écrit:ué!!!! enfin on doit traverser la ville pour y acceder! lol

Dommage que vous surplombiez pas le stade...

tu m'etonnes!!

et pis non pour que tu squattes tout les soirs de match!!!

Froggy a écrit:Juste pour le rugby...

Pas le sport de tricheurs, euuuuh, le foot...

dimanche 29 novembre 2009 à 00:38

XV de France-Lièvremont: "Une leçon de rugby"

Forcément touché par la large défaite (12-39) de son XV de France samedi, à Marseille, face à des All Blacks déchaînés, Marc Lièvremont aura été le premier à reconnaître la supériorité incontestable des bourreaux des Bleus, mais vouliat malgré tout ne pas condamner ses joueurs. "Je pense qu'on pouvait faire mieux qu'encaisser ce score, mais il faut aussi savoir perdre avec dignité et féliciter cette équipe néo-zélandaise, qui nous adonné une leçon de rugby, qui a su prendre le match par le bon bout, très vite prendre le score et appuyer à chaque fois là où ça fait mal, admettait-il, lucide. Petit à petit, la confiance s'est envolée, on a été beaucoup moins présent, moins efficaces sur nos lancements de jeu, sur nos montées défensives. Face à une excellente équipe néo-zélandaise, on a vu ce qui est arrivé. Il ne faut pas oublier le travail qui a été fait depuis trois semaines et l'investissement des joueurs.Il ne faut pas oublier le travail qui a été fait depuis trois semaines et l'investissement des joueurs."

c'est dommage pour la france car ils avaient fait un beau parcours!

la branlée qu 'il ont pris